Un petit billet tardif pour signaler la récente sortie française, aux éditions Ki-oon, du manga Dragon Quest Saga - Emblem of Roto (Dragon Quest Retsuden - Roto no Monshô, 21 tomes au Japon), écrit par Junji Koyanagi et dessiné par Kamui Fujiwara.
Evidemment, je ne reviendrai pas en détail sur la saga vidéoludique Dragon Quest (initiée en 1986, actuellement 10 épisodes principaux), bénéficiant du character-design d'Akira Toriyama, et ayant influencé a jamais le genre RPG sur console de salon. Immensément populaire au Japon, plus confidentielle en Europe du fait d'une localisation tardive (le premier épisode à sortir sera le 8ème sur PS2 en 2006), bien que nous autres français avons été familiarisés avec cet univers dès 1994, grâce à la série animée Fly. Elle-même tirée des premiers tomes du manga Dragon Quest - La quête de Dai (Dragon Quest - Dai no daibôken), édité en 1996 aux éditions J'ai Lu puis réédité depuis 2007 chez Tonkam.
A titre personnel, autant j'avoue n'avoir jamais terminé un seul jeu Dragon Quest (bien que possédant l'opus PS2 et ceux DS), autant La quête de Dai fait sans nul doute partie de mes shônen favoris. Kôji Inada et Riku Sanjô ont su créer un monde vaste et des personnages attachants, à l'évolution particulièrement marquante (amusant, ce n'est qu'en écrivant ses quelques mots que je me rends compte des similitudes existantes entre Maam et Sakura de Naruto), auxquels ils feront vivre 37 tomes durant une grande aventure haletante, au cheminement digne des meilleurs RPG (je souhaite toujours voir le manga adapté en jeu, ou intégralement en anime), avec son lot de moments épiques.
Après lecture de ces premiers tomes, Emblem of Roto semble emprunter le même chemin que son aîné. On y retrouve en effet la même simplicité et la même naïveté qui caractérisait le début des aventures de Dai - évidemment marqué l'un comme l'autre par une tragédie. Le jeune Arus, descendant du héros légendaire Roto, devra entamer un périple qu'on imagine long pour se perfectionner et ainsi espérer vaincre les forces du mal. L'aspect RPG est naturellement présent, même si pas forcément exploité de manière intelligente, pour l'instant : quel intérêt de savoir le coût d'une magie sans fiche personnage ? Et où est la logique, dans un manga sans tour par tour, de préciser qu'une épée touche l'adversaire 2 fois ?
A noter que contrairement à La quête de Dai, Emblem of Roto peut être inséré dans la chronologie vidéo-ludique, entre Dragon Quest III et Dragon Quest premier du nom - le 3ème opus étant une préquelle. L'édition française est de très bonne qualité, Kamui Fujiwara ayant réalisé de nouveaux préfaces (avatars + messages) spécialement pour cette version, en plus d'une nouvelle frise sur la tranche des tomes. On remarquera aussi que la traductrice est la même que pour la réédition de La quête de Dai, ainsi que Dragon Ball - pour lequel Emblem of Roto se permet un clin d'oeil on ne peut plus explicite.
En résumé, malgré des débuts un poil moins intenses que La quête de Dai, l'intérêt a bien répondu présent. Et je suis curieux d'en savoir plus sur les aventures d'Arus et Kira.
Dragon Quest Saga - Emblem of Roto
Editions Ki-oon, environ 200 pages, 6,60€
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