dimanche 20 avril 2014

Jaco The Galactic Patrolman - Special Edition "Super Elite version"

En Juillet 2013, Akira Toriyama (qu'on ne présente plus) reprenait la plume pour une nouvelle histoire : Jaco The Galactic Patrolman - abrévié Jaco TGP par la suite.  La communication se voulait claire : Jaco serait non seulement l'ultime one-shot du mangaka, mais aurait en plus un lien avec Dragon Ball. La couverture du magazine Weekly Shônen Jump accueillant les chapitres se permettait même de présenter Jaco comme "revival" de la longue saga de Toriyama. Plusieurs mois après le dénouement de l'histoire et le lien établi de manière plus ou moins discutable, les "10+1" chapitres de Jaco arrivent en édition reliée, dans 2 versions : une classique au traditionnel format Jump Comics, l'autre dénommée Super Elite au format Perfect Edition. Qu'on parle de l'une ou l'autre, un chapitre bonus a également été intégré, qui à coup sûr n'en finira pas de faire couler de l'encre...

Jaco The Galactic Patrolman - Special Edition "Super Elite version"

Jaco TGP narre les aventures de... Jaco, agent de la Patrouille Galactique (Ginga Patrol) envoyé sur Terre pour la sauver d'une menace imminente venue de l'espace. Suite à une collision avec la Lune, son vaisseau spatial s'échoue près d'une île où il fait la connaissance d'Oomari, un vieil ingénieur vivant seul depuis la mort de sa femme. Le duo deviendra trio quand, lors d'une sortie en ville, Jaco sauvera une jeune fille nommée Tights. Ensemble, ils devront surmonter quelques péripéties pour permettre à Jaco de récupérer une quantité suffisante d'Or Céleste (Sky Gold), matière extrêmement onéreuse dont la composition est celle se rapprochant au plus du carburant de son vaisseau.

Première rencontre de Jako et Oomari avec Tights

Evidemment, il ne faut pas s'attendre à quelque chose de sérieux avec un Toriyama libre de contraintes éditoriales, et visiblement encore très affecté par la tragédie Fukushima. Jaco est un one-shot très, très, très léger, et chose surprenante venant de l'auteur, assez avare en humour. Si quelques situations et dialogues prêtent à sourire, on reste loin de ses précédentes oeuvres. Ce qui pour moi n'est pas un mal, mais alors... où est l'intérêt d'une histoire légère pas très drôle ? Je dirai tout d'abord la traditionnelle mise en page simplissime de Toriyama, garantissant une lisibilité exceptionnelle et sans temps mort. Oui oui, à l'heure où beaucoup de manga sont devenus tellement fouillis qu'on passe plus de temps à décrypter les cases qu'à lire les dialogues, Jaco est un vrai rafraîchissement. Ensuite... Et bien, il faut reconnaître qu'en commençant à lire Jaco, on n'a qu'une envie : découvrir ce qui relie cette histoire à Dragon Ball. On continue donc à lire, jusqu'au dernier chapitre où le lien est fait...

Des visages familiers....

On y apprend en effet, sans réelle surprise, que ce qui menace la Terre n'est autre qu'une capsule spatiale envoyée par les Saiyans de la planète Vegeta, un peuple conquérant. Capsule qui s'échouera bel et bien sur Terre au nez et à la barbe d'un Jaco distrait. Capsule dont l'occupant est un enfant recueilli par un vieil ermite qui le nommera d'après sa provenance, le ciel. Par la suite, Jaco pense naïvement que la menace est écartée, mais n'a toujours pas récupéré suffisamment d'Or Céleste pour repartir. C'est sans compter sur Tights, qui propose à Oomaru de vendre la technologie extraterrestre de Jaco à son père... le Dr Brief, directeur de Capsule Corporation ! Et oui, Tights est la grande soeur de Bulma.... Toute la famille arrive alors sur l'île, et Bulma, 5 ans mais déjà géniale, répare le vaisseau spatial de Jaco en un clin d'oeil sans pour autant avoir besoin d'Or Céleste. Tout est bien qui fini bien, Jaco peut rentrer chez lui, le Dr Brief rentre en possession d'une technologie défiant la gravité dont l'utilité n'est plus à démontrer, et verse en contre-partie un important dédommagement à Oomaru qui rachète ainsi l'île. Dix ans plus tard, Bulma part à l'aventure pour récupérer de mystérieuses boules, tandis qu'un étrange garçon à la queue de singe traîne un poisson géant...

Gine, femme de Bardock et mère de Gokû et Raditz

Ainsi le lien est fait, Jaco TGP est une préquelle à Dragon Ball. Mais n'oublions pas le chapitre spécial bonus de cette version reliée, intitulé Dragon Ball Minus et sous-titré L'enfant rescapé du destin. Là aussi, la communication était claire, et par Toriyama lui-même : ce chapitre allait dévoiler pour la première fois la mère de Gokû, Gine. Il nous présente ainsi SA version du passé de Gokû, version qui tient compte du film Battle of Gods. Face aux rumeurs parlant de Super Saiyan et Super Saiyan God, Freeza décide de rappeler tous les Saiyans sur la planète Vegeta pour les exterminer. Tandis que Vegeta, accompagné de Raditz, se moque des ordres, Bardock rentre et retrouve sa famille : sa femme Gine et son fils cadet Kakarotto. Cette directive de Freeza lui paraissant suspecte, Bardock décide de voler une capsule spatiale pour envoyer en secret son jeune fils sur Terre, où il sera en sécurité. Kakarotto décolle ainsi sous le regard affectueux de ses parents, mais sa capsule est vite repérée par la Patrouille Galactique qui anticipe également sa trajectoire. Un agent nommé Jaco reçoit alors l'ordre d'aller sur Terre, pour préserver ses habitants de cette menace... s'ils le méritent.

Raditz et Vegeta, au diable Freeza

"Ils le persécuteront"  "Comment ? Il sera un Dieu pour eux"

Un combat prédestiné et 5 minutes interminables

Un chapitre qui divisera à coup sûr, dans la mesure où celui-ci ne reprend absolument aucun élément du téléfilm d'époque. Téléfilm qui, avant d'être plébiscité par les fans, avait impressionné Toriyama lui-même au point de lui faire inclure Bardock dans deux cases de son manga. Toujours est-il que du point de vue du manga et du manga seul, ce chapitre se tient, à quelques incohérences près : l'armure de Bardock a des épaulettes, Gokû est âgé de 3 ans lors de son arrivée sur Terre (dans le manga, Kame Sennin parle bien d'un bébé recueilli par Son Gohan), et n'y est plus envoyé pour conquérir la planète comme le disait Raditz - énième allègement post-Fukushima ? Bref, une préquelle de la préquelle qu'on approuvera... ou pas.


Pour terminer sur Jaco TGP, cette version Super Elite s'accompagne également de quelques bonus : une carte postale AR (réalité augmentée), un porte-clé et un badge.


Lien CD Japan

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