mercredi 12 avril 2017

Dragon Ball : et le tome 43 fut !


Le 5 avril dernier marquait la sortie française du premier tome de Dragon Ball Super chez son éditeur historique Glénat, autrement dit ce fichu tome 43 qu'on n'a jamais eu à l'époque, mais dont, je suis sûr, beaucoup rêvaient secrètement. Oh, allez, même si les transformations, fusions et autres absorptions incessantes et excessives de l'arc Majin Boo pouvaient être perçues comme une forme de lassitude autoparodique d'Akira TORIYAMA, vous n'auriez sans doute pas craché sur un peu plus de Dragon Ball en manga.

➥ De Dragon Ball à Dragon Ball Super
Petit rappel pour les plus jeunes qui n'ont pas eu la chance de connaître "l'âge d'or" : le manga Dragon Ball s'achevait début 1995 dans les pages du Weekly Shônen Jump, totalisant 42 tomes au format tankôbonDragon Ball Z se concluait un an plus tard au bout de 291 épisodes (444 en comptant Dragon Ball sans le Z), tandis que Dragon Ball GT rallongeait la sauce à sa manière jusqu'à fin 1997. A partir de là, Son Gokû disparut purement et simplement de la scène animée une bonne décennie durant, non par manque de popularité vu les produits dérivés (figurines, jeux vidéo, cartes) qui s'écoulaient toujours par palette, mais à cause d'un navet américain en gestation. Il faudra attendre 2008 et le 40ème anniversaire du Weekly Shônen Jump pour voir un épisode spécial pointer timidement le bout de son nez, puis 2009 pour une "remastérisation" HD de Dragon Ball Z, expurgée de ses épisodes filler et d'une partie de sa violence : Dragon Ball Kai, ou Dragon Ball Z Kai en occident. Arrivèrent peu après les vraies suites de Dragon Ball Z, scénarisées par Akira TORIYAMA lui-même : les films Battle Of Gods et Fukkatsu No F, élargissant les horizons du Dragon World, et dont le succès poussa Tôei Animation, Shûeisha et Akira TORIYAMA, à relancer la poule aux oeufs d'or à la fois sous la forme d'une nouvelle série animée et d'un manga. Ainsi naquit Dragon Ball Super, dont Akira TORIYAMA écrit les grandes lignes de l'histoire pour les deux supports, et avec TOYOTARÔ aux commandes de la version papier. Un fan comme vous et moi, déjà connu pour ses dôjinshi sous le pseudonyme TOYBLE.

➥ Une suite revenant en arrière
Etrangement (mais pas trop, compte tenu des traits ridés de certains personnages), Dragon Ball Super ne tient pas compte des derniers chapitres de Dragon Ball prenant place 10 ans après la défaite de Majin Boo. L'histoire ne reprend ici que quelques mois après la victoire finale sur le djinn (sans que les pages citées précédemment soient mises au placard, même s'il subsistera un problème de date) et commence par adapter les événements vus dans les films Battle Of Gods et Fukkatsu No F. Son Gokû et ses amis goûtent à une paix retrouvée, mais deux nouveaux personnages venant d'une lointaine planète troubleront cette quiétude : Beerus, affublé du sympathique qualificatif de "dieu de la destruction" et craint par les Kaiô(shin) eux-mêmes, et Whis, son serviteur. Ces derniers jetteront les bases des nouvelles aventures des Guerriers Z en leur révélant l'existence de 12 Univers distincts, le Dragon World tel que nous le connaissons faisant partie du septième. Que réserve les Univers restant à nos héros ?

 Des débuts expéditifs...
Je commence par là car c'est sans doute le gros bémol de ce tome 1, donnant du manga une image de "simple support promotionnel de l'anime" quelque peu faussée : les premiers chapitres sont bourrés d'ellipses. La partie terrestre de l'arc Battle Of Gods est ainsi expédiée en quatrième vitesse, tandis que les événements de Fukkatsu No F sont tout simplement résumés sur une seule page. Pourquoi ? Comment ? Il faut savoir que le manga et l'anime ont débuté quasi-simultanément, à quinze jours d'intervalle, et que quand Fuji TV diffuse quatre épisodes de 20 minutes par mois, TOYOTARÔ lui ne réalise (ou plutôt "ne réalisait" car le nombre a depuis doublé) que 20 pages de l'histoire. Ainsi, il y a fort à parier que ce dernier, soutenu par Akira TORIYAMA, fusse obligé de sacrifier les premiers chapitres pour ne pas se faire larguer par l'anime, et pouvoir adopter un meilleur rythme pour la suite. D'ailleurs, ce n'est sans doute pas un hasard si ce premier tome s'intitule "Les guerriers de l'Univers 6", préférant donc s'attarder sur la suite.

➥ ... mais une vrai filiation
Pour contrebalancer le défaut précédent, le point fort du manga, malgré quelques ratés disséminés ça et là, est la fidélité quasi-religieuse du style de TOYOTARÔ envers celui d'Akira TORIYAMA. Une ressemblance troublante au niveau du trait et de la mise en page faisant que le maître adoubera sans hésitation le jeune mangaka (sans doute la meilleure idée qu'il ait eue ces dernières années), et qui nous permet d'enchaîner sans problème le tome 42 de Dragon Ball et ce premier tome de Dragon Ball Super, simple et agréable à lire, sans qu'on ne perde un temps fou à décrypter l'action comme dans certains shônen récents aux combats proprement illisibles - coucou Naruto. Il en a fait, du chemin, celui qui se contentait, dans ses tous premiers dôjinshi, de recopier les cases du maître en changeant juste quelques détails physiques et vestimentaires.

➥ Humour d'un jour, humour pour toujours
Que serait donc Dragon Ball sans l'humour qui a contribué au succès des aventures de Son Gokû ? Dragon Ball Super n'est pas en reste, mais contrairement à l'anime qui multiplie les gags lourdingues tout en insistant sur la bêtise crasse de notre héros (qui n'était quand même pas si stupide à la fin de Dragon Ball), le manga dose le comique de manière plus subtile, plus intelligente. En ce qui me concerne, c'est les dessins humoristiques séparant les chapitres que j'ai le plus apprécié et qui m'ont le plus fait rire, l'autodérision dont y fait preuve TOYOTARÔ étant un beau reflet de son humilité.

➥ Et la version française ?
A l'heure où les nouvelles traductions de Ghost In The Shell et Gunnm laissent perplexes, on sera plus qu'heureux de retrouver la traductrice historique de Dragon Ball (depuis l'édition Deluxe en coffrets) sur Dragon Ball Super. Rien à redire à ce niveau-là, d'autant que tous les bonus du tome 1 japonais sont conservés et traduits, comme par exemple l'interview croisée des auteurs en fin de tome. Pour le reste, Glénat a tout fait pour respecter au mieux la maquette japonaise, à l'exception d'un détail dont je ne me suis moi-même rendu compte que dernièrement : le lettrage de la couverture carton japonaise (sous la jaquette) rend scrupuleusement hommage à la première édition du manga. Un détail plus qu'appréciable qui aurait peut-être mérité d'être reproduit sur le tome français, vis-à-vis de l'édition Deluxe.

➥ Le mot de la fin
Soyons honnête : dans la mesure où je connais la suite du manga, mon avis est sans doute quelque peu faussé. Je pense qu'un certain nombre de lecteurs regardant uniquement l'anime et/ou ne suivant pas la publication japonaise pourront difficilement prendre au sérieux ce tome, de par les ellipses ruinant quelque peu sa narration. Me mettant à leur place, je fus moi-même déçu à l'époque de la prépublication. Et pourtant, sans spoiler, je ne peux que leur conseiller, vous conseiller, de ne surtout pas vous arrêter aux premiers chapitres, qui ne sont aucunement représentatifs de la suite du manga, tant les progrès de TOYOTARÔ seront qualitativement et quantitativement fulgurants. Rendez-vous en juillet pour le tome 2.

P.S. : Notez le chapitre bonus expliquant la reconstruction de la planète de Kaiô, une "absence" un poil critiquée dans l'anime; pas mal pour "un simple support promotionnel" de ce dernier, non ? 😉

P.S. 2 : Vous pouvez compter sur moi pour défendre le manga bec et ongle face à ceux qui le traiteront de "simple support promotionnel de l'anime"; une insulte qui me filerait limite des boutons 😏
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mercredi 5 avril 2017

Dragon Ball Super - DXF ~ The Super Warriors ~ vol.2

Toujours fidèle au rapport qualité-prix de Banpresto, je me suis procuré la nouvelle fournée des Dragon Ball Super - DXF ~ The Super Warriors ~ regroupant deux person-nages : Trunks Super Saiyan 2 (oui, bizarre mais c'est comme ça) et Gokû Black, dont c'est la première figurine de taille appréciable. Ne cherchez pas la DXF vol.1, je l'ai tout simplement ratée dans ma crèmerie habituelle et n'ai pas jugé nécessaire de me le procurer.


Ces figurines sont donc licenciées Dragon Ball Super, et autant dire que cela se voit tout de suite à leur aspect maigrichon et filiforme, fidèle au design moderne des personnages... qu'on appréciera ou non. Toujours est-il que sculpture et finitions sont d'assez bonne qualité compte-tenu de leur prix (entre 15 et 20€ pièce chez les honnêtes revendeurs, initialement en UFO-catcher), même si on pourrait trouver à redire sur la chevelure "banane" de Trunks et la jointure "serre-tête" de Gokû Black. Les couleurs offrent quant à elles quelques nuances et dégradés marqués sur les habits, ce qui est toujours appréciable.



A l'instar de la gamme Resolution Of Soldiers, le point fort de ces Super Soldiers est celui qui, juste après la fidélité de la sculpture, me fait habituellement craquer pour une figurine : une posture classe et/ou originale, avec "originale" = tout sauf "garde à vous" et "je déploie ma puissance". Trnnks apparaît ainsi résolu, prêt à dégainer son épée pour défendre son monde, tandis que le rictus de Black Gokû trahit sa cruauté, sa supination ses ambitions maléfiques. A noter que le sculpteur n'a oublié ni la Potara sur son oreille gauche, ni l'Anneau Du Temps autour de son index droit, rendant le personnage d'autant plus mystérieux (enfin, plus vraiment) et menaçant. Dernière information sur la taille, socle compris : 21cm pour Trunks, 22cm pour Gokû Black. A noter que l'échelle (du moins celle de Dragon Ball Z) n'est pas respectée, Gokû étant normalement plus grand que Trunks.

C'est tout pour ces Dragon Ball Super - DXF ~ The Super Warriors ~ vol.2. On changera complètement d'univers pour la prochaine figurine dans quelques jours... mais pas de fabriquant 😏
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vendredi 31 mars 2017

E-Graphics Card : des Jumbo Carddass méconnues

Voilà quelque temps que j'étais intrigué par des cartes "postales" Macross, qui apparaissaient régulièrement sur Yahoo Auction. En voyant un gros lot pas cher, j'ai tenté un coup de poker (bon, certes, le risque n'était pas énorme vu la beauté des illustrations de Haruhiko MIKIMOTO), et mes soupçons se sont confirmés : ces E-Graphics Card sont en réalité des Jumbo Carddass d'un type inconnu jusqu'alors (du moins en ce qui me concerne), éditées en 1999 par Bandai. Bon, on va dire que j'en suis sûr à 99,99%, car difficile de trouver une ou des publicités de cette époque le confirmant. Toujours est-il que de nombreux sites japonais les désignent en tant que telles, dont Mandarake, ce qui me suffit vu leur ancienneté et expérience en la matière.


Il faut savoir que les Jumbo Carddass ont considérablement évolué depuis leur mise en vente il y a 23 ans, en 1994. Tout d'abord destinées à n'être que des "grandes" Carddass, Bandai s'en est rapidement servi comme fourre-tout expérimental : planche de pogs à découper (Chip Shooter), planche d'autocollants (Jumbo Sealdass), planche de 4 cartes au format Carddass classique, planche illustrée au fond transparent rigide ou souple (Clear Plate), mini pochette plastique (Mini Clear File), etc... Un simple coup d'oeil à la page officielle nous montre que le format "carte" est clairement devenu minoritaire... 


Et donc, à la fin des années 90, il y a eu ces E-Graphics Card, pour de nombreuses licences comme Final Fantasy VIII, Card Captor SakuraShôjo Kakumei Utena, Ashita No Joe ou encore Mobile Suit Gundam, Qu'elles soient passées inaperçues ne m'étonne pas, cette époque correspondant un peu à la période de léthargie de nombreux collectionneurs, pouvant s'expliquer par différents facteurs plus ou moins liés : fin (provisoire) de la saga Dragon Ball (qui fut à l'origine du grand boom des Carddass en Europe dans les années 90), perte d'intérêt dans la collection de cartes, fermeture progressive de nos chères petites boutiques spécialisées... Rajouté à cela un internet encore faiblement développé à l'époque.


Donc concrètement, les E-Graphics Card sont des planches au format A5 et aux bords arrondis (deux caractéristiques des Jumbo Carddass), dont une zone centrale rectangulaire peut se détacher en tant que carte postale. Particularité : le recto de la planche est entièrement recouvert d'un film plastique protecteur, sans doute pour bien maintenir la zone centrale Cf. photo en bas à droite. Evidemment, la maquette des planches est pensée pour que le visuel principal se retrouve quasi-intégralement sur la carte une fois détachée. Dans le cas des E-Graphics Card de la saga Macross, et comme je l'ai dit précédemment, ces principaux visuels sont exclusivement des illustrations de H. MIKIMOTO réalisées pour SDF Macross, Macross II et Macross (Dynamite) 7. On peut s'étonner de la présence de Macross II et de l'absence de Macross Plus, mais rappelons que H. MIKIMOTO n'a pas participé à cette première "vraie" suite de la saga. La collection se compose de 15 cartes numérotées 1 à 15, dont trois sont incrustées de dorures.


Voilà. Je terminerai juste en disant que cela m'a fait plaisir de renouer avec la découverte d'une nouvelle collection et de ses caractéristiques, un sentiment qui me manquait un peu depuis que j'ai ralenti mes achats cartes 😏
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dimanche 12 mars 2017

Gooorgeous Sheryl(^ω^)ノ


Cette matinée du 12 mars fut aussi mémorable qu'intense. Après avoir dormi à peine quelques heures (couché à 4h du mat', soirée bien arrosée, ouille ouille ouille), j'ai pu assister à une retransmission Facebook du concert de May'n à Taiwan, durant lequel celle-ci a interprété sa cover de la mythique chanson Itoshisa To Setsunasa To Kokoro Tsuyosa To, célèbre insert song du film anime Street Fighter II, qui sera incluse dans le futur Ultra Street Fighter II - The Final Challengers sur la Switch de Nintendo. Mais ce 12 mars, c'était aussi la date teasée depuis quelques jours pour le grand retour de Sheryl Nome, l'une des divas de la saga Macross. Et ça tombe bien, May'n est sa voix chantée ! Alors, comment dire... Suite à la découverte de la série Macross Frontier et surtout de ses films dans lequel elles sont juste époustouflantes, je suis tout simplement tombé amoureux de Sheryl et de la voix de May'n 💕

Bref, Sheryl fera donc son grand retour dans le pachinko Macross Frontier 3, prévu pour ce printemps 2017, avec une nouvelle chanson (Gooorgeous) et un nouveau clip vidéo dont un aperçu fut diffusé à l'UDX d'Akihabara. L'occasion de voir que la Fée de la Galaxie "n'a pas pris une ride", toujours sexy et provocante (haters gonna hate, tant mieux), se déhanchant sensuellement dans ce clip inspiré des danses orientales sur fond de musique arabe. Le peu qu'on voit (environ une minute trente) est visuellement très fidèle à Macross Frontier et aux Nyan-Kuri (clips), avec une animation traditionnelle mélangée à des images CG.

Supervisé comme toujours par Shôji KAWAMORI, ce nouveau clip est réalisé par Satoru FUJIMOTO (animateur sur Macross Frontier et AKB0048), avec une animation de Miki YOSHIKAWA, "vétérante" qui a notamment travaillé sur Dr Slump, Berserk, Sailor Moon, et plus récemment encore AKB0048. Le costume de Sheryl a bien sûr été designé par Risa EBATA (qui signe aussi l'illustration correspondante), tandis que l'ensemble est produit par Satelight. Les paroles de Gooorgeous ont été écrites par un certain Robin ROBINSON (le frère de la "fameuse" Gabriela ROBIN ? 😉), tandis qu'on retrouve Yôko KANNO (comme par hasard 😏) à la composition musicale et aux arrangements. Chanson interprétée par May'n, mais ça, avais-je besoin de le redire ?


Voilàààààààà. Ca parait certes bien peu, mais en tant qu'immense fan de Sheryl et de May'n, c'est déjà beaucoup. Ce clip est le premier projet des 35 ans de Macross, qui prévoit entre-autres une nouvelle série TV. Hâte de voir la suite 😆

Source staff et images
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vendredi 24 février 2017

Les futurs alternatifs dans Dragon Ball (Super) : tentative d'explication

En préambule à cet article, et en tant que fan de la première heure, je salue Akira Toriyama pour la cohérence générale du manga Dragon Ball. Une petite prouesse quand on connaît l'enfer des délais de la publication hebdomadaire et certaines anecdotes concernant l’exigence de son tantô (responsable d'édition faisant le lien entre le mangaka et sa maison d'édition), obligeant parfois (souvent ?) notre génialissime auteur à repenser son histoire. Ainsi et en ce qui me concerne, du tome 1 au tome 42 de Dragon Ball, le seul point fâcheux est Trunks mentionnant que les Androïdes ayant détruit son futur sont N°19 et N°20. Dont l'apparence ne convenait pas au fameux tantô, d'où la création de N°17 et N°18, blablabla... Ce détail n'a, me semble-t-il, jamais été modifié, de toutes les rééditions que le manga ait connues, sans doute car il ne s'agit pas d'une erreur à proprement parler.


Comme les plus anciens le savent, Dragon Ball aura été absent douze ans de la scène animée⁽¹⁾, de 1997 (fin de Dragon Ball GT) à 2009 avec le lancement de Dragon Ball (Z) Kai. Mais c'est en 2013 que se fera le véritable revival, avec la sortie du quatorzième film Dragon Ball Z, Battle Of Gods, censé être une suite officielle sous la houlette de l'auteur. Puis viendra un quinzième film en 2015, Fukkatsu No F, avant qu'une toute nouvelle série ne débarque l'année d'après, Dragon Ball Super. Toujours produite par Tôei Animation, celle-ci se décline également sous la forme d'un manga réalisé par Toyotarô sous la supervision d'Akira Toriyama lui-même, qui fournit également les grandes lignes de l'histoire à l'équipe technique de la série. Le contexte de publication n'est pas le même qu'à l'époque, puisque l'animé devance le manga dans le cas présent, ce dernier n'étant prépublié que mensuellement dans le V-Jump à raison d'une quarantaine de pages par mois. Ce qui ne change pas, en revanche, ce sont les épisodes filler (bouche-trous), créés ici, à l'inverse, pour ne pas trop distancer la version papier.

Ce revival Dragon Ball, que tout un chacun jugera utile ou non, n'est pourtant pas un modèle de cohérence, entre Akira Toriyama qui piétine étrangement le premier téléfilm Dragon Ball Z⁽²⁾ dans le chapitre Dragon Ball Minus de son manga one-shot Ginga Patrol Jaco, ou encore Son Gohan perdant inexplicablement sa transformation Ultimate⁽³⁾ que le manga sous-entendait (à travers le Vieux Kaiôshin) comme remplaçant celle en Super Saiyan, donc à priori définitive. Plus récemment, nous avons assisté au come-back fracassant de Trunks du futur dans Dragon Ball Super, dans un arc portant son nom (Mirai Trunks Hen) et dont le retour suscite quelques interrogations présentes et passées sur la gestion des voyages temporels dans Dragon Ball. D'autant que le Dragon World s'est depuis élargi avec la révélation sur l'existence de 12 Univers, la Terre faisant partie de l'Univers 7.

Mais mettons de côté les 12 Univers. Tout d'abord, et contrairement à ce que l'on voit dans la trilogie cinématographique Retour Vers Le Futur, il n'existe pas qu'une seule et unique ligne temporelle (ou timeline) modulable à souhait dans Dragon Ball. Une modification conséquente du passé entraîne la création d'une nouvelle timeline, soit une nouvelle réalité, nouveau monde alternatif ou nouveau monde parallèle. A travers les événements vu dans l'arc des Androïdes et de Cell, on dénombre l'existence de quatre mondes parallèles dans le Dragon World, tous répertoriés par les rédacteurs de Shûeisha dans l'ouvrage Dragon Ball Daijiten (Le Dictionnaire De Dragon Ball chez nous), septième et dernier volume de la collection Dragon Ball Daizenshû, "grande et complète", comme son nom l'indique. Attention, ça se complique ! Ces mondes, les voici :
  • Le premier est l'histoire principale telle que nous la connaissons;
  • Le deuxième est celui d'où vient Trunks, soit un monde où tous nos héros sont morts, et celui qui est précisément en danger dans Dragon Ball Super;
  • Le troisième est celui d'où vient Cell, c'est-à-dire un futur dans lequel Trunks est rentré désactiver les Androïdes avec les plans trouvés dans le laboratoire du Dr Gero, s'y faisant tuer par sa créature qui volera la Time Machine et remontera le temps pour absorber N°17 et N°18, rejoignant ainsi l'histoire principale;
  • Le quatrième découle du précédent, à savoir que s'il existe un monde dans lequel Trunks est rentré désactiver les Androïdes, il en existe un autre assez similaire au premier duquel Trunks est absent. Notez que j'émets une réserve sur les propos du livre disant que le Cell Game s'y tient, puisqu'il me semble que l'arrivée de Cell et plus précisément la découverte d'une seconde Time Machine sont les raisons pour lesquelles Trunks ne rentre pas immédiatement à son époque avec les plans.

Dragon Ball Super réintroduit donc Trunks du futur, dont le retour soulève une interrogation qu'on ne se posait pas forcément : comment a-t-il pu revenir dans cette timeline qui n'est pas la sienne ? En poussant plus loin, on aurait déjà pu se demander comment il avait pu revenir aider nos héros contre les Androïdes... voire même carrément repartir la première fois "dans son temps" après avoir donné le médicament à Gokû ! Bien sûr, il n'était pas encore établi que notre voyageur temporel avait créé une autre timeline. Akira Toriyama le fera progres-sivement en expliquant que ce qui affecte l'histoire principale ne modifie pas le futur de Trunks. Concrètement, dans Dragon Ball, on avait :
  • Trunks revenant vers le passé pour avertir nos héros de la menace Androïde et sauver Gokû d'une maladie cardiaque ; aucun problème, c'est bien "son" passé;
  • Trunks retournant ensuite vers son époque ; ça coince, il a déjà modifié le temps, donc aurait dû trouver le futur de l'histoire principale;
  • Trunks revenant donner un coup de main contre les Androïdes ; ça coince, ce n'est plus "son" passé;
  • etc...

Ainsi, il semblerait que la Time Machine, en marge de sa capacité à voyager dans le temps, puisse aussi passer d'un monde parallèle à l'autre. L'animé Dragon Ball Super ne s'attardera pas dessus, confondant par ses non-dits le futur de l'histoire principale et le futur de Trunks. En revanche, et c'est une très bonne surprise, le chapitre 21 du manga donne une explication (ou tout du moins, essaie) par l'intermédiaire de Bulma :
  • Le futur de Trunks n'est pas celui du présent de l'histoire principale;
  • Le futur de Trunks est celui d'un monde parallèle connecté au présent de l'histoire principale par une configuration initiale bien précise, incluant un délai à respecter (si 24h passent dans le présent, ce doit être pareil dans le futur);
  • Cette configuration ne doit en aucun cas être modifiée, sous réserve de perdre cette connexion et d'atterrir ailleurs;
  • La connexion s'affaiblit à chaque voyage.

Et là je dis, bravo ! Ces explications rendent un peu de cohérence aux voyages temporels de la saga, et démontrent aussi que l'équipe technique de la série animée est loin d'avoir toutes les éléments en main. Rappelons que dans celle-ci, Gokû Black apparaît dans le présent de l'histoire principale et détruit la Time Machine de Trunks, obligeant Bulma à ressortir et réparer celle de Cell. L'idée n'est pas mauvaise et témoigne d'un certain soucis du détail, mais en tenant compte des explications de la Bulma du manga, adieu la configuration initiale bien précise liant le futur de Trunks au présent. Voire même pire : si la Time Machine est connectée à son point de départ, alors Gokû et Vegeta auraient pu se retrouver... dans le troisième monde parallèle, celui d'où vient Cell !

Un autre point épineux concerne l'antagoniste de l'arc, à savoir Zamasu. Sous l'apparence "Gokû Black", Zamasu, plus précisément le Zamasu du présent, asservit le futur de Trunks, raison pour laquelle ce dernier entreprend un nouveau voyage vers le présent de l'histoire principale. Problème : le Zamasu du présent est éliminé par Beerus après que lui et Whis aient deviné ses plans. Mais alors, d'où vient ce Zamasu "Gokû Black" terrorisant Trunks  ? A quel moment met-il son plan en marche ? Pour le comprendre, il faut raisonner comme pour les troisième et quatrième mondes parallèles vus un peu plus haut, en partant du principe que Trunks a encore une fois modifié le cours normal du temps, scindant le présent en deux mondes parallèles :
  • Le premier est toujours notre histoire principale, celle où Trunks intervient à nouveau et dans laquelle Zamasu est éliminé par Beerus avant de mettre son plan à exécution;
  • Le second est le même que le précédent mais sans l'intervention de Trunks permettant de percer à jour le plan de Zamasu ; celui-ci vole le corps de Gokû en toute impunité et utilise l'Anneau Du Temps affilié au monde de Trunks pour s'y rendre et semer le chaos, s'alliant au passage au Zamasu de ce futur parallèle ; je pense qu'on peut le considérer comme le cinquième monde parallèle du Dragon World, comme en attestent les quatre Anneaux du Temps "parallèles" dont un créé récemment, selon Gowasu.


 A noter que le support papier est encore une fois plus clair que son équivalent animé :
  • Dans le manga, Zamasu apprend l'existence de Gokû lors d'une visite de courtoisie du Kaiôshin de l'Univers 7, totalement indépendante du voyage temporel de Trunks ; connaissant Gokû, Zamasu fera ses recherches (God Tube, Zunô) et mettra son plan à exécution (sans l'intervention de Trunks, cinquième timeline) ou pas (intervention de Trunks, première timeline);
  • Dans l'animé, Zamasu n'apprend l'existence de Gokû que lorsque celui-ci accompagne Beerus et Whis pour une visite de contrôle... qui n'aurait jamais eu lieu si Trunks n'était pas intervenu ; difficile dans ce cas-là d'établir clairement les deux timeline, puisque sans l'intervention de Trunks, Zamasu n'aurait "à priori" jamais connu Gokû.

Voilà pour cette tentative d'explication, qui arrive certes alors que l'arc du manga n'est pas encore terminé, mais motivée par un immense coup de coeur pour le chapitre 21 apportant des explications que je n'espérais plus. Malgré un début quelque peu laborieux, le manga de Toyotarô ne cesse de se bonifier chapitre après chapitre, devenant bien plus qu'un bête support promotionnel rushé et sans intérêt comme on peut le lire à droite à gauche, et offrant de magnifiques dessins et une histoire aussi agréable à suivre que le manga d'origine. Vivement la sortie française du premier tome prévue pour avril prochain !
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(1) Les raisons de cette absence, aucunement liée à une baisse de popularité, sont révélées dans l'ouvrage Akira Toriyama, Le Maître Du Manga, dont je recommande vivement la lecture.
(2) Akira Toriyama avait tellement aimé le téléfilm narrant la lutte acharnée et solitaire de Bardock, qu'il décida d'inclure le personnage sur deux cases du manga, lorsque Freeza note la ressemble de Gokû avec ce Saiyan qui lui tint tête.
(3) Bien que jamais évoquée à l'époque, Ultimate Son Gohan「アルティメット孫梧飯」est la dénomination officielle employée de nos jours dans les produits dérivés de la licence : cartes, jeux vidéo, etc...


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jeudi 16 février 2017

Avex Pictures bloque l'exportation de ses CD, DVD et Blu-ray [MAJ]


Si vous êtes comme moi clients des sites vpc CD Japan et Amazon Japan, vous avez sans doute reçu un mail faisant part de la décision soudaine d'Avex Pictures (filiale du groupe japonais Avex) de bloquer l'exportation de ses CD, DVD et Blu-ray, pour une raison inconnue.

C'est une nouvelle qui, en tant que collectionneur, m'attriste beaucoup. Non pas que j'aie des produits estampillés Avex en attente, mais j'espère vivement que cette restriction ne se généralisera pas dans les mois/années à venir, tant l'import est (pour ceux qui peuvent se le permettre) devenu OBLIGATOIRE pour profiter légalement de certains titres bloqués au Japon (coucou mon cher Macross)... et malheureusement pas que, vu l'état tristement dématérialisé du marché français, ses éditions physiques qui n'arrivent pas et la plupart des éditeurs qui font la sourde oreille en misant quasiment tout sur le streaming. Où sont donc les Blu-ray de Fate/stay night [Unlimited Blade Works] et Kabaneri Of The Iron Fortress ?

Difficile d'expliquer le choix d'Avex Pictures. On remarquera néanmoins que la filiale a dans ses cartons deux des plus gros succès japonais de ces dernières années, à savoir Osomatsu-san et surtout Yuri!!! On Ice, dont les volumes caracolent en tête des ventes, que ce soit en DVD ou en Blu-ray. Faut-il deviner une volonté de diffuser massivement ces séries à travers le monde, et donc d'en minimiser les pertes (pas si énormes que ça, à mon humble avis) provoquées par l'import ? Car à l'heure où j'écris ces lignes, le slogan du site officiel d'Avex Pictures (par ailleurs accessible en Anglais) n'a pas bougé : Using visual media to bring dreams, hope, excitement, and emotion to people all over the world.

Cela étant, cette hypothèse n'explique en rien le blocage des CD, qui eux ne sortent jamais ou TRES, TRES, TRES rarement.

Evidemment, on pourrait contourner cette restriction en passant par des intermédiaires, mais à quel prix ? Surtout à l'heure où Amazon Japan a établi un partenariat avec DHL pour une livraison rapide sans risque de douane.

[MAJ du 16/02/2017]

Une tentative d'explication à cette adresse.

Dans les grandes lignes pour les Anglophobes, le groupe Avex ne voudrait pas torpiller sa filiale en Asie du Sud-Est (à qui l'importation du Japon ne profite logiquement pas) et projetterait de se développer en Amérique du Nord, comme l'ont fait à priori brillamment Aniplex et Pony Canion. Cela concernerait principalement la vente de CD, les DVD et BD n'étant que des "dommages collatéraux".

Vous le sentez, vous aussi, ce doux parfum nauséeux "international = Amérique du Nord + Asie du Sud-Est" qui nous renvoie directement au manque de considération du marché Européen (et autres) du début des années 90 ? D'autant qu'il ne faudrait sans doute pas compter sur nos éditeurs pour louer l'avenir du marché de l'édition physique chez nous.

Bref, je vais continuer à espérer et prier qu'Avex reste un cas isolé, et que d'autres ne leur emboîtent pas le pas. Parce que du 100% démat' sans possibilité d'acquérir une édition physique autrement qu'en passant par un intermédiaire qui va méchamment se goinfrer dessus, merci mais non, merci.
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jeudi 2 février 2017

Macross Delta : inarrêtables Walküre

Je sais, "inarrêtables" est un barbarisme sorti d'on ne sait où (probablement de la bouche d'un commentateur sportif), mais difficile de traduire autrement le titre du troisième album des Walküre de Macross Delta : Walküre Ga Tomaranai. "Instoppables" ? Pas mieux, je pense. "On n'arrête plus les Walküre" ? Moche. "Increvables" ? "Infatigables" ? "Inusables" ? "Indomptables" ? Tiens oui voilà, "indomptables", une adaptation s'accordant plutôt bien à leur nom de scène.


A priori, aucune raison particulière de m'attarder sur cet album, qui aurait sans aucun doute bénéficié de la mention "For Fans Only" ou "Lovers Only" s'il était sorti dans les années 90. Deux pistes inédites sur à peine huit, le reste étant variantes et/ou cover de chansons déjà présentes sur les CD Walküre Attack ! et Walküre Trap !. Ce qui m'intéresse, c'est la manière dont cet album est présenté sur la news du site officiel dévoilant la pochette : un trésor aux pistes rares, extraites des archives secrètes du conglomérat interstellaire Xhaos. Ok, plus pompeux tu meurs, mais je me laisse prendre au jeu de la contextualisation des chansons, une des particularités de la saga Macross que j'ai toujours appréciée.

Valkyrie, Walküre, Wagner... Need i say more ?
1. Yôkoso ! Walküre World He
"Bienvenue Dans Le Monde Des Walküre !" Du bon vieux Wagner remixé à la japonaise, accompagné des catchphrases de nos chanteuses. Piste es-sentiellement musicale servant d'ouverture aux concerts vaccins des Walküre après que Freyja eut rejoint le groupe. Il semble que cette tâche incombait auparavant à Koi ! Halation The War ("L'Amour Auréole La Guerre"), comme en témoigne les premières paroles de la chanson : Welcome To Walküre World.

Makina & Claire
2. Namidame Bakuhatsuon - With Claire
"Explosion De Larmes". Chanson déjà présente sur l'album Walküre Trap !, mais il s'agit ici de la version entendue dans l'épisode 21, lorsque Kaname (VA Kiyono Yasuno), Makina (VA Nozomi Nishida) et Reina (VA Nao Tôyama) évoquent la formation du groupe : sans Freyja, et avec Claire Paddle (VA Yôko Hikasa) à la place de Mikumo, qui finira par remplacer cette dernière.



Minori "Freyja" Suzuki & Megumi "Ranka" Nakajima 💖
3. Seikan Hikô - Freyja Version
"Vol Interstellaire", le célèbre tube de Ranka Lee (Macross Frontier) interprété par Freyja ! Elle fredonnait déjà cette chanson enfant dans son village sur Windermere, et il s'agit ici de la démo qu'elle avait prévue pour l'audition des Walküre. La fiction rejoint la réalité, puisque la seiyû de Freyja, Minori Suzuki, interpréta une autre chanson de Ranka à l'audition pour trouver la nouvelle idol Macross : Hoshikira.


Récepteurs activés !
4. Bokura No Senjô - Freyja Solo Edition
La version de "Notre Champs De Bataille" que je voulais absolument avoir sur CD, interprétée exclusivement par Freyja dans l'épisode 3 et débutant a cappella, pendant que Hayate passe tant bien que mal son examen d'entrée dans l'Escadron Delta. En voyant cette séquence, je me suis dis que, peu importe les mauvaises langues, je soutiendrai la saga Macross tant que l'alchimie entre images et chansons me prendra aux tripes. Vibrant.

Mystérieuse Mikumo
5. Diamond Crevasse - Mikumo Version
Evidemment, que serait un Seikan Hikô par Freyja sans un Diamond Crevasse par Mikumo ? La Vénus Mystérieuse des Walküre reprend ici la légendaire mélopée de la Fée de la Galaxy, Sheryl Nome (Macross Frontier), durant un test lors de son intronisation en tant que Walküre. L'occasion d'apprécier la voix puissante de la jeune JUNNA, voix chantée de Mikumo, l'une des plus belles surprises de la série.


Deculture !
6. Bokura No Senjô - Mikumo Solo
On continue de savourer la voix de JUNNA avec cette nouvelle version de "Notre Champs De Bataille" dans laquelle Mikumo est mise en avant.








I know your blues
7. Giraffe Blues - Kaname Solo Requiem
Hommage à Messer après sa disparition. Mise en avant de Kaname (VA Kiyono Yasuno) et nouveaux arrangements.








Eternelles Walküre
8. Walküre Ga Tomaranai
"Indomptables Walküre" est donc la principale nouvelle chanson de l'album... mais en fait pas vraiment. Celle-ci devait marquer le premier concert vaccin de Freyja sur Randor (épisode 4), mais l'irruption des Chevaliers Célestes et la déclaration de guerre qui s'en suivit fit qu'elle resta dans les cartons de Xaos. Explication un peu stupide, j'en conviens, toujours est-il que j'aime beaucoup sa rythmique et son refrain. Typiquement la chanson que j'aurai souhaité entendre sur une scène montrant chaque Walküre chevaucher sa Vakyrie, comme le fait Mikumo dans l'épisode 1.

Voilà pour ce troisième (et dernier ?) album des Walküre, qui complète ainsi ma discographie Macross Delta. Ne reste plus qu'à attendre le Blu-ray du concert Walküre Ga Tomaranai, en espérant que les guest du samedi ne soient pas oubliées.


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mercredi 1 février 2017

Dragon Ball Carddass - Fukkoku Design Collection 2


Eh nom, Bandai n'a pas laissé "complètement" tomber les rééditions Carddass Dragon Ball, comme en témoigne la sortie de ces Dragon Ball Carddass - Fukkoku Design Collection 2. Suite directe des FDC 1 et des Dragon Ball Carddass - Selection Booster Vol.1 (on ignore toujours pourquoi dénomination et format ont changé en cours de route), ces FDC 2 réimpriment logiquement les parts 11 et 12 de la série principale des Carddass, intitulées respectivement Môi ! Hagane No Chô Senshi ("Le super guerrier de métal enragé") et Gyakushû ! San Dai Sûpâ Saiyajin, en Français "La contre-attaque des trois grands Super Saiyan".

Booster box : recto
Booster box : verso
Booster pack

Tout comme les FDC 1, les cartes sont distribuées à la fois en vending machine et en booster box, exclusivement sur internet pour cette dernière, et via certaines boutiques en ligne sélectionnées spécialement par Bandai. La collection se compose de 85 cartes réparties en 42 cartes (36 normal card, 6 prism card) pour la part 11 et 43 cartes (36 normal card, 7 prism card) pour la part 12. On en déduit immédiatement que la fameuse Carddass n°500, double-prism card¹ à l'origine, est ici séparée en 2 prism card bien distinctes : le dessus (maquette classique représentant les 3 Super Saiyan) et le dessous original intitulé The Memorial Carddass, visuel commémorant la numérotation 500. Comme précédemment, chaque box contient 20 packs et chaque pack 6 cartes. Très mauvaise nouvelle en revanche : la box ne permet pas de réunir le set complet, car elle ne contient que 12 prism card sur les 13 😞

Contenu d'un pack
Part 11 (manque une prism card)
Part 12, 7 prism card

Qualitativement, pas de surprise, c'est identique aux précédentes rééditions : les normal card, bien qu'épaisses et rigides, ont toujours l'air un peu floues (comme si une couche de plastique avait été appliquée sur le visuel), tandis que les prism card passent toujours pour des photocopies avec perte de détails et dégradés couleurs ruinés en arrière-plan. Avec toujours cet effet de brillance "miroir", qui ne scintille qu'à la lumière. Autre chose : en visitant la page dédiée du site officiel Carddass, on remarque que Bandai annonce clairement des différences avec les premières éditions d'époque, citant deux points : la non-brillance de la foil mark donnant la nature de la carte (ok, on l'avait remarqué), et... l'illisibilité du pouvoir caché dans la zone scouter. Waou. Violent. Je ne sais pas, pour moi ces propos sonnent clairement comme "On sait qu'on vous vend de la merde des photocopies basse qualité, mais on s'en fiche". D'autant que le géant nippon n'a pas d'excuse, ces particularités étaient bien présentes sur les Dragon Ball - Carddass Selection Booster Vol.1 (pour la foil mark brillante) et Dragon Ball Carddass - Complete Box parts 31 & 32 pour la zone scouter lisible. Bref, de quoi sacrément me refroidir. Point(s) positif(s) pour compenser ? Toujours les mêmes (logo, design de la box et des packs assez chouettes, plaisir d'ouvrir des sachets Carddass old-school en 2017), mais cela pèse de moins et moins.

Que rajouter de plus ? Ah oui, par rapport à l'Androïde N°16 dont le DP était mis en évidence par une cartouche "brûlante" dans la part 10... La part 11 conserve cette particularité et chiffre son potentiel de destruction à 999. C'est la valeur la plus élevée, en corrélation avec le fait qu'il est le combattant le plus puissant à ce stade de l'histoire : surpassant la fusion Piccolo/Dieu et N°17, et capable de tenir tête à un Cell ayant absorbé des humains par milliers. Ainsi, la cartouche brûlante et la valeur 999 symbolisent une limite, qui sera franchie tout d'abord par Cell lorsqu'il absorbera N°17, puis par les Super Saiyan lorsqu'il sortiront de la Salle de l'Esprit et du Temps. Mais ce ne sera que dans la part 13, si toutefois Bandai poursuit l'aventure.

Au final, mon avis ne change pas. Ces rééditions sont très bien pour ceux qui ne possèdent pas les premières éditions Pour les autres en revanche... Personnellement je regrette encore et toujours que Bandai n'ait pas enchaîné les Complete Box Dragon Ball Super avec les parts 33 et plus, car aux moins ces cartes, en plus d'être inédites, avaient bel et bien la consistance d'il y a 20 ans. A bon entendeur, même si c'est hélas un peu tard 😒

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¹En fait, le site officiel Carddass parle carrément de hidden-prism card, dénomination jadis réservée aux prism card Super Battle "Power Level" Max qui se cachaient sous des visuels normaux décollables. 
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