mercredi 23 septembre 2015

Les Ramicard, kézalo ?

Et voilà, un des articles préférés de feu Carddass-dbZ fait son grand retour, à savoir le fameux dossier Ramicard ! Cette nouvelle version sera un peu plus complète, car j'ai depuis récupéré des Ramicard de diverses séries, présentant d'autres particularités que les Ramicard Dragon Ball Z/GT. Amateurs de cartes old-school, c'est parti !


Commençons tout d'abord, comme la dernière fois, en relevant que le terme Ramicard est légèrement erroné et vient d'une confusion entre le R et le L (prononcés de la même manière en japonais), comme assez souvent à l'époque, et même encore maintenant. En l’occurrence, il faut plutôt parler de Lamicard「ラミカード」, ou plus précisément Laminate Card「ラミネートカード」, en référence au processus dit de pelliculage consistant à appliquer une couche plastique sur une surface. Une Ramicard (oui, j'ai décidé de garder le terme erroné, qui ne l'est au final pas tant que ça, et qui est de toute façon trop imprégné dans la culture occidentale pour être changé) est donc tout simplement, comme son nom l'indique, une carte plastifiée. Ces Ramicard peuvent aussi être appelées Idol Card「アイドルカード」, leur but premier étant de représenter les idol japonais(es).

Les toutes premières Ramicard Dragon Ball Z sont apparues avec le set 0391G ci-dessus.

Les Ramicard, c'était un peu les Rolls-Royce des cartes dans les cours de récréation françaises des années 1990, pour 2 principales raisons :
  • Contrairement aux Carddass ou aux PP Card, peu de personnes en possédaient car les Ramicard étaient plus rares et surtout vendues plus chères : minimum 10 francs la carte plastifiée, contre 5 francs pour les autres - hors prism card. Evidemment, il s'agit là du prix pratiqué par les boutiques françaises, car les Ramicard coûtaient en réalité 100 yen pièce (0.75€ soit 5 francs); c'est d'ailleurs à ce prix que correspond l'encadré「100」au verso des cartes.
  • L'un des gros points forts des Ramicard, c'est leurs visuels, souvent dépourvus de texte, qui reprenaient généralement les dessins promotionnels réalisés à l'époque par les plus grands animateurs ayant travaillé sur les séries concernées... et beaucoup diront qu'il s'agit de l'âge d'or des illustrations.

Dragon Ball Z toujours, avec les très beaux sets 0395G (en haut) et 0795G (en bas);
Gokû Super Saiyan 3 a rarement été aussi beau, avec les rares (en cartes) Tapion et Minoshia en guest. 

Conséquence directe de cette qualité, les Ramicard figurent au top des contrefaçons en cartes, qu'il s'agisse de copies de cartes officielles ou de créations originales. On sera malgré tout un peu moins sévère dans ce deuxième cas, car beaucoup d'illustrations auraient mérité d'exister officiellement en Ramicard. L'une des méthodes les plus fiables pour identifier le vrai du faux est le verso des cartes : imprimé dans le cas des cartes officielles, blanc virginal  (avec mention de la marque du papier photo utilisé, genre Kodak ou Nikon) pour les contrefaçons. Signalons aussi la présence du fameux autocollant de production, considéré par beaucoup comme le Nintendo Seal of Quality des Ramicard, bien que non systématique, parfois collé directement sur le packaging quand il s'agit de plaquette de cartes, et parfois - voire même souvent - décollé on ne sait pourquoi par les Japonais.

Divers autocollants : Toei Animation, Studio Pierrot, NAS, Gainax.

Editées principalement par Amada, Animetopia, Showa Note et Movic, les Ramicard ont généralement été produites par set de 3 à 5 cartes, parfois moins, parfois plus. Pour s'y retrouver (car de nos jours, rares sont les sets vendus complets), plusieurs méthodes :
  • Le design du verso, généralement identique pour un même set.
  • La numérotation, dont la plus courante est une suite alphanumérique de 4 chiffres et 1 lettre. Les 4 chiffres désignent le mois et l'année (exemple : 1192 pour novembre 1992), tandis que la lettre (ABCDE...) est le vrai numéro de la carte.
  • Il arrive aussi qu'une seconde lettre vienne se glisser dans cette numérotation : par exemple un set numéroté 0794G. Le G veut dire ici gekijôban (film), et indique que le set a été produit pour la sortie d'un film. Une nuance qui a toute son importance, car dans le cas des Ramicard Dragon Ball Z, les sets 0794 et 0794G coexistent. Attention, donc, à ne pas les mélanger.
  • Les cartes peuvent avoir une double numérotation. C'est le cas de certaines Ramicard produites à partir de 1996, possédant à la fois la numérotation alphanumérique classique (mois/années /ABC...) et une générale.

Les RamicardAnimetopia Dragon Ball GT sont divisées en 3 sets (0596 en haut, 1196 au milieu, 0797 en bas),
mais sont également numérotées Collection N°001 à Collection N°009.

Il existe enfin un dernier type de numérotation (à ma connaissance) : BR. BR pour Bromide en référence au papier photo utilisé ? Toujours est-il que cette numérotation est très particulière, car partagée par plusieurs éditeurs (au moins Showa Note pour Dragon Ball GT et Animetopia pour Yû Yû Hakusho), et paraissant englober toute les séries.

Quelques Ramicard BR. Les Yû Yû Hakusho sont numérotées BR-151 à BR-158 (sachant qu'il existe un autre set numéroté  BR-171 à BR-178), et les Dragon Ball GT BR-231 à BR-238.
Faut-il comprendre "set 15",  "set 17" et "set 23" ?

Collectionner les Ramicard Yû Yû Hakusho, Sailor Moon et Neon Genesis Evangelion m'a également fait découvrir d'autres subtilités dans la numérotation que peuvent prendre les cartes :
  • Lors de la sortie du second film Yû Yû Hakusho, 3 plaquettes de 3 Ramicard furent éditées, formant ainsi les sets 0494G A, 0494G B et 0494G C. Les lettres désignent à cette occasion non plus les cartes mais les sets, et les cartes de chacune des plaquettes sont numérotées 1 à 3. Pour rebondir sur quelque chose que je disais plus haut, l'autocollant Studio Pierrot est ici collé non pas au verso des cartes, mais directement sur le support en carton.
  • Au moins 2 sets Yû Yû Hakusho et Sailor Moon ont une numérotation spéciale : 1193EV pour le premier, 0893M pour le second. Difficile (mais non moins curieux) de savoir à quoi correspondent ces lettres.
  • Toujours concernant Yû Yû Hakusho et Sailor Moon, les cartes de certains sets sont numérotées uniquement de manière alphabétique (ABCDE...), sans aucune suite numérique désignant le mois et l'année.

La première des 3 plaquettes (0494G A) de Ramicard Yû Yû Hakusho éditées à l'occasion de la sortie du 2ème film. 

Voilà qui clôt (pour l'instant, des mises à jour futures ne sont pas à exclure) ce dossier Ramicard version 1.5. Il faut savoir qu'aujourd'hui, ce genre de carte n'est hélas plus produit - certains diront "tant mieux quand on voit la tronche des illustrations actuelles". Pour vraiment terminer, une petite sélection de sets des séries en ma possession, en plus des photos déjà postées :

Dragon Ball Z, set 0392G. Les personnages varient au verso des cartes. 

Dragon Ball Z, set 0793G. L'illustration de Gokû et Gohan en mode Super Saiyans décontractés est absolument culte
à mes yeux, tandis que la première carte est la seule Ramicard officielle où apparaît Gohan en Super Saiyan 2.

Dragon Ball Z, ultime set 1195A. Et plus beaux versos jamais produits.

Sailor Moon, set 1192. Magnifiques portraits des guerrières.

Yû Yû Hakusho et son set 0294 composé de 10 cartes.

Neon Genesis Evangelion, set 0397G. L'un des rares à être exclusivement composé d'illustrations,
les Ramicard Evangelion comptant hélas beaucoup de screenshots.

1 commentaire :

  1. Un grand merci pour ces explication de la numérotation et aussi pour les photos des sets !! ;-)

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