mardi 20 décembre 2016

Humeur DBesque et Seiyaesque

Tandis que le leak des magazines japonais est de plus en plus précoce, de nouvelles informations furent révélées sur le futur de Dragon Ball Super et Saint Seiya, via leurs périodiques de prédilection - respectivement V-Jump et Champion Red.

Dragon Ball Super - Arc Survie de l'Univers

Le nouvel arc majeur de Dragon Ball Super se dévoile à travers cette première illustration promotionnelle (ainsi qu'un teaser) fort à mon goût, à la fois classe et stimulante, montrant des guerriers qui en veulent. Cette Survie de l'Univers débutera le 4 février 2017, bénéficiera d'un nouveau générique de début (j'ai beau apprécier Chôzetsu Dynamic, il était temps qu'il change) et mettra en scène le fameux tournoi multi-univers proposé (pour ne pas dire dicté) par Zen'Ô à la fin de la joute qui opposa les team Beerus et Champa. Evidemment, qui dit multi-univers dit nouveaux personnages, et on imagine fort bien qu'Akira Toriyama pourra s'en donner à cœur joie dans un rôle où il excelle : celui de character-designer.

Première remarque : N°17 fait son grand retour dans la saga ! Rappelons qu'à la fin de l'arc CellPiccolo avait supposé que le jumeau de N°18 était bel et bien vivant, quelque part, ce qui fut confirmé bien plus tard lors du Genkidama final de Gokû sur Majin BooDragon Ball GT mis à part, Akira Toriyama avait fait quelques révélations sur la vie du cyborg dans la récente édition Full Color du manga : celui-ci est devenu garde forestier, marié à une zoologiste et père de 3 enfants dont 2 adoptés. A voir si Dragon Ball Super respectera cette description, ce qui semble à priori bien parti vu le brassard qu'il porte.

Deuxième remarque : Son Gohan a visiblement retrouvé son dôgi pour prendre part au combat. Sans doute une réponse aux fans qui acceptaient mal son inactivé. En ce qui me concerne, même si je l'aime beaucoup, sa mise en retrait coulait de source. Pour la simple et bonne raison qu'il n'a jamais aimé se battre et s'est toujours destiné à une carrière de scientifique. Les origines du personnage sont respectées (pour une fois, dans Dragon Ball Super) et ce n'est que le prolongement logique du début de l'arc Majin Boo, avec qui plus est une différence de taille : Son Gokû est ici bien vivant. Son fils ne devrait donc pas (plus) se sentir obligé de prendre part au combat. A voir comment ce retour sera amorcé.

Enfin, on esquissera un sourire moqueur en voyant Kuririn, Muten Rôshi et Tenshinhan dans cette "team la plus puissante de l'univers 7". Pourtant, en exploitant l'intelligence de l'ami fidèle, l'expérience du maître des tortues et les capacités martiales du vieux rival, il est possible d'en faire autre chose que de la chair à canon. En espérant qu'un test de pré-sélection ne les disqualifie pas direct. Piccolo sera aussi présent, l'occasion de le voir dans un autre rôle que celui de nounou gérant le barbecue.

Bref, en espérant que la qualité technique suive un minimum et que le scénario soit moins alambiqué que celui de l'arc Trunks du Futur, exagérément compliqué et tordu au niveau des voyages temporels.


Saint Seiya - Saintia Shô en animation

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'aura pas fallu attendre longtemps pour apprendre la nature du mystérieux projet animé Saint Seiya en cours de planification chez Tôei Animation : une adaptation du dernier spin off manga Saint Seiya - Saintia Shô, écrit et dessiné par Chimaki Kuori.

Bon, pour être honnête, les spin off Saint Seiya, c'est pas vraiment ma tasse de thé, à l'exception d'Episode G et sa "suite" Episode G Assassin, le sens de la mise en scène épique de Megumu Okada conjugué à ses dialogues éloquents ne me laissant pas de marbre. Bref, comme j'ai dit, The Lost Canvas ne m'a jamais vraiment passionné (j'ai arrêté de suivre aux alentours du tome 10), quant à Saintia Shô, j'ai aussi coupé court en voyant que le pitch initial n'était pas respecté. Enfin, si, c'est juste que les Saintia se font très vite voler la vedette par les tous puissants Gold Saints, omniprésents, reléguant les supposées héroïnes au rang de simples spectatrices se fritant de temps à autre au menu fretin d'Eris.

Adapter Saintia Shô peut sembler curieux quand on sait l'échec cuisant qu'ont été les deux séries d'OVA The Lost Canvas produites par TMS, bien reçues à l'étranger mais plutôt mal sur le sol japonais. On ne s'étonnera donc qu'à moitié devant la première affiche promotionnelle : du Saintia Shô a la sauce Araki Production. Tôei Animation a ainsi complètement snobé le style graphique de Chimaki Kuori pour reproduire celui "historique" de la série originale. Subjectivement, je ne peux m'empêcher de jubiler à l'idée des réactions qu'ont dû avoir certaines personnes en voyant cette image. Objectivement, je trouve le procédé quand même un peu dégueulasse et totalement irrespectueux envers la mangaka, qui doit malgré tout se sentir honorée, connaissant le "respect" à la japonaise. Même si on ne vas pas se mentir, je pourrai difficilement bouder mon plaisir "si" Tôei Animation y met plus de moyen que dans Soul of Gold. En tout cas, du peu qu'on le voit, j'aime assez Seiya dans sa première Cloth manga (auquel on a d'ailleurs greffé les couleurs de sa première armure dans la série originale), ainsi que Seik... pardon, Shô. Kyôko semble ok, quant à Saori, elle me rappelle un peu celle de Saint Seiya Omega quand Yoshihiko Umakoshi la dessinait bien. Bon point : pas de doré sur cette affiche !

Bon, à voir là aussi, série Tôei Animation oblige. Pour l'instant le staff est inconnu, mais vu le style, on peut tabler sur les meilleurs éléments passés et présents d'Araki Production à l'animation, comme Michi Himeno, Kyôko Chino ou encore Keiichi Ichikawa. Au final, c'est le choix des storyboardeurs / réalisateurs qui sera décisif, de même que le budget alloué au projet.

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jeudi 15 décembre 2016

La détermination des guerriers selon Banpresto

Comme je l'ai déjà mentionné, Banpresto est responsable de mon intérêt récent pour les figurines tirées de l'univers Dragon Ball, alors que ce "Bandai du pauvre" fut jadis le principal artisan de mon dégoût des statuettes à l'effigie de Son Gokû. En évoquant leur spectaculaire progression dans le domaine des prize figure, j'avais manifesté mon intérêt pour une nouvelle gamme à l'allure prometteuse : les Resolution of Soldiers. Trois personnages sont aujourd'hui disponibles, et trois autres ont été annoncés dont l'un (le quatrième, donc) devrait sortir incessamment sous peu. Sachant que les figurines produites en masse peuvent être qualitativement très inférieures aux prototypes présentés en salon, que valent vraiment ces Resolution of Soldiers ?

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Première remarque : la gamme semble s'attarder exclusivement sur l'arc Androïdes / Cell (ce qui est loin de me déplaire car il s'agit de ma période préférée de Dragon Ball Z), comme en témoigne sa line-up. On retrouve ainsi Son Gokû Super Saiyan au dôgi vierge de signe distinctif (sorti en juillet 2016), Vegeta Super Saiyan dans sa traditionnelle armure de combat (août 2016), Mister Satan (novembre 2016), et bientôt Son Gohan Super Saiyan 2 enfant en tenue de Piccolo (décembre 2016), Trunks du futur cheveux longs en armure de combat (février 2017) et Gohan du futur Super Saiyan dans son dôgi caractéristique en mai 2017. Deuxième remarque : l'échelle des tailles semble respectée. Ainsi, Son Gokû atteint les 21cm des pieds à la pointe de ses cheveux jaunes dorés, Vegeta un peu plus de 18cm, et Mister Satan dépasse les 19cm.


Troisième remarque : on peut dire que cette gamme porte bien son nom ! Banpresto a en effet choisi de mettre en avant la détermination des guerriers en misant tout sur des postures originales, classes, spécifiques à chacun d'eux, et des visages expressifs, résolus, montrant des types prêts à "casser des gueules". Une totale réussite, on sent qu'il ne faut surtout pas les emmerder, et c'est la principale raison qui m'a faite craquer. Ca et une sculpture quasi parfaite, détaillée (muscles et vêtements), faisant qu'on reconnait sans mal les personnages. La peinture avec dégradés n'étant pas en reste.


Le verso des boîtes révèle le nom des artistes (eh oui, j'ai toujours mis un point d'honneur à ne pas l'ignorer, "rendons à César ce qui est à César"), mais difficile de vraiment préciser leur rôle dans ce domaine qui m'est inconnu : Makoto Yokoishi à la direction artistique (ou art director, je pense qu'il s'agit là du sculpteur), Akira Yamagishi en tant que graphiste (graphic designer, sans doute conception du packaging), et Hiroki Sugio au contrôle de la production (?) (seisaku tôkatsu).


Au niveau de ma préférence, je dois confesser que c'est Mister Satan qui l'emporte haut la main. Pour la simple et bonne raison que jamais au grand jamais je n'aurai pensé un jour acheter une figurine à son effigie, même par pur esprit de collection. Et pourtant là, j'ai su qu'il me l'a fallait dès qu'elle fut dévoilée ! Ce qui montre la qualité exceptionnelle de cette gamme (malgré un rendu plastique toujours apparent), en espérant du coup que Banpresto songe aux guerriers secondaires comme Yamcha, Tenshinhan et Kuririn. A l'inverse de Mister Satan, Vegeta est celle qui m'a un poil déçu, pour une raison révélant peut-être du chipotage : sa main ne touche pas son visage. ce qui, je trouve, gâche un peu son expression.

C'est tout pour cette gamme toujours à petit prix (comptez 15€ en fouillant bien la toile, même si attention, elles partent très vite !), rendez-vous en fin d'année pour la Resolution of Soldiers Son Gohan !😉

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mercredi 14 décembre 2016

Macross Delta : Mirage Fallyna, l'anti-Jenius

Premier article d'une fournée (enfin, c'est peut-être un bien grand mot, n'en ayant pour l'heure que deux en tête dont celui-ci) dédiée à Macross Delta, dernier opus en date d'un univers créé il y a plus de trente ans par Shôji Kawamori et le Studio Nue. Je m'attarderai ici sur Mirage Fallyna Jenius, l'une des héroïnes de l'histoire, et sans doute le personnage le plus controversé de la série. Tantôt adulée, tantôt décriée, que dire de la descendante des illus-tres Maximilian Jenius et Milia Fallyna ?

(Evidemment, cet article est basé sur une vision globale de la série, avec ses spoil)


Les fans le savent, le nom Jenius est intimement lié à la saga Macross. Tout commence durant la Première Guerre Spatiale (que dépeint Superdimension Fortress Macross(1), la série originale), lorsqu'un pilote d'élite des Nations Unies Spatiales (U.N.S.), Maximilian Jenius, rencontre la Zentrandi Milia Fallyna. Tout d'abord anonymement au détour d'un dogfight se soldant par la victoire de Max, puis face-à-face durant... un duel au jeu vidéo, lorsqu'une Milia micronisée s'infiltre à bord de la forteresse Macross pour retrouver et tuer le pilote chevronné qui l'a vaincue. Leur partie s'achève sur une nouvelle défaite cuisante pour la Zentradi, sa fierté la poussant à une ultime attaque frontale et directe, en vain. Résignée à mourir, l'attitude de Max lui fait alors comprendre que le sentiment qui l'animait jusque là n'était pas de la haine, mais de l'amour. Max et Milia deviendront dès lors le symbole de la conciliation entre Humains et Zentradi, concrétisée par la naissance du premier enfant interstellaire (oui, je me crois dans V), Komilia, qui sera l'aînée d'une fratrie de sept filles(2). Suivront ainsi Miracle, Muse, Therese, Emilia, Miranda et bien sûr Mylene, héroïne de Macross 7, suite quasi-directe de la série originale dans laquelle on retrouvera le légendaire couple. Lui commandant la flotte d'émigration éponyme, Capitaine du vaisseau transformable Battle 7, elle Maire du bâtiment abritant la ville de City 7. Les années ont passé (nous sommes en 2045 du calendrier Macross, soit plus de 30 ans après leur première rencontre), mais eux n'ont pas changé, que ce soit mentalement... ou même physiquement. Enfin, presque. Mais c'est un autre débat.


Ce qui nous amène à présent en 2067, pour suivre les aventures d'un nouveau membre de la famille : Mirage Fallyna Jenius. Les théories sur ses origines allaient bon train, mais il ne faudra pas attendre longtemps pour découvrir, si elle est logiquement la petite-fille de Max et Milia, que sa mère est Miranda. Eh non, ce n'est pas encore cette fois qu'on saura qui de Basara ou Gamlin Mylene a choisi. Toujours est-il que son double statut d'héritière Jenius et de co-héroïne de Macross Delta la destinait à priori à de grandes choses, tant sur le plan du pilotage (on apprendra très tôt qu'elle est membre de l'Escadron Delta protégeant les Walküre) qu'au niveau de son tempérament. Hélas, les choses ne se passeront pas tout à fait comme prévu. Si la métis Humain-Zentradi se montre plutôt bonne pilote et incisive à l'encontre de son nonchalant cadet Hayate Immelmann (lui et Mirage formant le triangle amoureux principal de la série avec Freyja Wion) durant les premiers épisodes, force est de constater qu'elle ne dévoilera aucun talent particulier par la suite (manquant même de se faire tuer sans l'intervention de son élève) pour se mettra carrément en retrait, passant une bonne partie du second cour de la série à faire la moue en voyant Hayate se rapprocher de Freyja et déséquilibrant de manière franche le triangle amoureux en faveur de la jeune Windermerienne. Pire : le développement de sa relation amoureuse avec Hayate sera potentiellement cousu de fil blanc lorsque Messer (commandant en second de l'Escadron Delta) lui reprochera de voler en recrachant le manuel de pilotage, là où son élève se montre moins expérimenté mais bien plus imprévisible à travers la Danse Immelmann(3). Et je ne parle même pas des avions transformables qu'ils utilisent à l'entraînement : VF-1 rouge pour Mirage, bleu pour Hayate. Bref, il semblait acquis qu'on assisterait à un rapprochement "aérien" entre les deux pilotes, ce qui ne fut jamais le cas(4). Frustration et déception vis-à-vis d'un personnage si prometteur sur le papier...


Et pourtant, l'esprit apaisé et la réaction "à chaud" modérée, on se met à réfléchir. A penser aux propos tenus par Shôji Kawamori lorsque le titre de la série fut révélé, son brisé signifiant que les trois composantes majeures de la saga (triangle amoureux, chanson et avions transformables) y seront traités de manière atypique. A songer à la sacralisation de la famille Jenius dans l'univers. Et si le créateur de Macross et son équipe de scénariste avaient volontairement joué sur la hype Mirage pour prendre les fans à contre-pied, briser le mythe Jenius et accoucher d'un personnage plus humain que surhumain ? Ou tout du moins, ayant plus de faiblesse que la force exigée par son ascendance ? Une prise de risque culottée aboutissant à une jeune femme qui n'a finalement rien de "génial" ni d'exceptionnel... si ce n'est sa dévotion envers ses amis et son sens du sacrifice, comme le souligne deux séquences clés vers la fin de la série : la première dans l’épisode 20, où elle supplie, excédée, Hayate et Freyja de ne pas renoncer à leur rêve respectif en les assurant qu’elle sera toujours là pour veiller sur eux, la seconde dans l’épisode 26 où l’on découvre qu’elle était la seule à savoir pour les stigmates de Freyja. Mirage déclarera alors sa flamme à Hayate, un amour qu'elle sait pertinemment à sens unique (d'autant qu'il a lui-même révélé ses sentiments juste avant), dans le seul but de pousser la jeune Windermerienne à ouvrir son cœur et déclencher l’étincelle de sa Rune pour contrer les effets du Chant des Etoiles. Ainsi, le triangle amoureux de Macross Delta, sans surprise, aura surtout été non-compétitif, à la grande différence des précédents opus de la saga. La série se termine sur Mirage observant Hayate et Freyja parcourir les cieux de Ragna, le cœur encore serré mais le regard bienveillant. Il est d'ailleurs très agréable de revoir les épisodes en ayant en tête son véritable rôle : celui de l'instructrice responsable, de l'amie fidèle, du soutien indéfectible.


Tout ceci est bien sûr à prendre suivi de la mention AMHA. Il se peut que je sois totalement à côté de la plaque et que les scénaristes aient juste complètement merdé le développement du personnage, ou que cette analyse ne soit pas pertinente du tout. Cela étant, même si Mirage est un personnage que j'ai apprécié postérieurement à la série, je souhaiterai qu'un éventuel retelling en film (comme ceux de Macross Frontier) lui offre une autre route, plus en adéquation avec les attentes initiales.

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(1) Egalement narrée dans le film-résumé Ai, Oboete Imasu ka, de manière bien plus rapide. Format oblige, Max et Milia s'y rencontrent directement sur le champ de bataille. Une curiosité que je n'ai remarquée que dernièrement : dans ce film, c'est Max qui est "macronisé" pour lutter aux côtés de Milia.
(2) Max et Milia ont également adopté une Zentradi nommée Moaramia.
(3) Nom donné aux manœuvres robotiques de Hayate sur le rythme des chansons des Walküre.
(4) Mirage affirmera le contraire dans le dernier épisode de la série, ce qui s'avère un peu frustrant car non montré, ou alors très peu, ou alors très mal, à l'écran. 
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jeudi 8 décembre 2016

L'avenir de Saint Seiya chez Tôei Animation

Nos Cosmos ne s'éteindront jamais

Un article un peu putaclic vu qu'il ne dévoile rien de nouveau, mais on m'a demandé mon avis sur la question et à vrai dire, j'envisageais déjà de renouer avec ma plume saint seiyaesque d'antan pour m'exprimer là-dessus. Kôzô Morishitachairman (président du conseil d'administration) des studios Tôei Animation, était donc récemment invité à la Comic Con Experience brésilienne de Sao Paulo. Et d'après nos confrères sud-américains, le réalisateur historique de Saint Seiya a lâché des bribes d'informations sur l'avenir de la licence, révélant ainsi que 3 projets étaient en cours de planification avec l'accord de Masami Kurumada :
  • Un film en prise de vue réelle;
  • Une série TV (ou film, mais c'est série TV qui revient le plus souvent dans les comptes rendus) en image de synthèse;
  • Un mystérieux projet d'animation, qui pourrait être diffusé en streaming.
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Comment ruiner Asgard
et banaliser le concept des God Cloths
en 13 épisodes
Bon alors, par où commencer ? J'ai beau avoir un regard très critique (dans le sens assez virulent) sur les dernières productions animées en date (entre une saison 2 de Saint Seiya Omega qui a détruit quasiment tout ce que la première a mis en place en plus de lui être techniquement inférieure⁽¹⁾, et cette purge scénaristique doublée d'une abomination visuelle⁽²⁾ qu'est Saint Seiya - Soul of Gold) et n'avoir qu'une confiance très limitée envers Tôei Animation (que j'estime pleinement responsable de la roulette russe qualitative qu'est devenu Saint Seiya en animation depuis l'échec "relatif" du film Saint Seiya - Tenkai-Hen Josô), je reste malgré tout fan, donc curieux de voir ce que ces projets vont donner... mais aussi craintif que l'appât du gain (Bandai et ses figurines Saint Cloth Myth & apparentées, entre autres) vienne à nouveau tout ruiner.

A propos du film en prise de vue réelle...

N'ayez crainte, c'est juste une vielle
comédie musicale
Je passe mon tour. C'est la grande mode actuelle au Japon (Terra Formars, Attack on Titan, Fullmetal Alchemist) mais pas que (Ghost in the Shell et Death Note aux USA), et ça ne m'intéresse absolument pas. Enfin, à l'exception des films Rurôni Kenshin que j'aimerai voir un jour tant on m'en a dit du bien, du nouveau Death Note japonais (sachant que j'avais beaucoup aimé le diptyque d'époque, un peu moins celui sur L), et du Battle Angel Alita (Gunnm) de Robert Rodriguez qui (à mon humble avis) bloque toute nouvelle adaptation animée japonaise du manga depuis que James Cameron en a acquis les droits dans les années 90. Syndrome Dragon Ball Evolution⁽³⁾... en espérant que les deux films n'aient en commun que cet aspect contractuel.

➤ A propos de la série TV (ou du film) en image de synthèse...

Je suis Sora, le maître de la Keyblade

Le projet de série TV en image de synthèse (ou le film, selon certains comptes rendus) est déjà plus intriguant, car rappelant ce que disait toujours le même Kôzô Morishita il y a quelques années à Annecy (je ne sais plus dans quel contexte, présentation du film Captain Harlock ou de Saint Seiya - Legend of Sanctuary), à savoir qu'en cas de succès du film susnommé, une série TV pourrait voir le jour. Bon, il est vrai que le long-métrage de Keiichi Satô est très beau et très chiadé, en plus d'avoir hérité d'un très bon doublage français. Il est tout aussi juste que voir certains poncifs de la saga tournés en dérision m'a particulièrement amusé. Tout comme il n'est pas faux que le combat opposant Seiya à Saga fut intense... dans sa première partie. Mais je n'ai hélas pas été transporté par l'émotion que la bande-annonce me vendait. La faute à la très belle chanson Hero, composée par le Yoshiki de X-Japan et qui, c'est un comble, ne fut disponible nulle part, ni sur la bande originale du film, ni en single. Tristesse absolue. Sans oublier les lacunes évidentes du film, bien que j'estime toujours que le réalisateur a fait ce qu'il a pu avec le temps et l'argent qu'on lui a donné, et qu'il était à la base saugrenu de vouloir caser un Sanctuaire complet dans un film d'1h30. Toujours est-il qu'il ne faut pas enlever au film sa créativité sur le plan visuel et artistique, à l'heure où l'on reproche à la licence de ne jamais prendre de risque. Qui plus est, je ne pointerai jamais du doigt un vrai réalisateur proposant "sa" vision de l'oeuvre. Bref, série TV en image de synthèse, à voir. Pour vous donner une idée, Tôei Animation coproduit la série Miraculous, les aventures de Ladybug et Chat Noir, et s'apprête à en lancer une autre plus intimiste, Kado : The Right Answer. Personnellement, je préférerai un Legend of Poséidon/Hades avec le même staff et les mêmes moyens que son prédécesseur.

A propos du mystérieux projet d'animation...

Michi Himeno 💕
Bon, on s'en doute, c'est celui qui m'intéresse le plus. Les premiers comptes rendus évoquaient clairement une adaptation de Saint Seiya - Next Dimension, mais Kôzô Morishita est en réalité resté dans le flou en précisant qu'on en saurait plus dans le courant du premier trimestre 2017, une fois que les sponsors auront donné leur feu vert. Ce qui semble être sûr, c'est qu'il souhaite garder le rythme d'une production tous les deux ans comme ce fut plus ou moins le cas depuis le revival Saint Seiya de 2002, et que Tôei Animation négocie avec Araki Production pour assurer l'animation du projet. Car même si Shingo Araki nous a quittés depuis maintenant 5 ans, Michi Himeno est toujours là, et a produit de très belles séquences sur les Pachinko Saint Seiya qui se sont succédé ces dernières animées, assurant l'animation des storyboard de Noriyo Sasaki. Les comptes rendus font aussi état d'une vidéo proposant des séquences clés de la saga du Sanctuaire réanimées en HD et accompagnées de ses légendaires génériques, hors je pense sincèrement qu'il s'agit juste d'une compilation des animations produites pour les Pachinko.

Michi Himeno 💓
Certains se basent là-dessus pour supposer que le projet sera un remake de la série voire un Saint Seiya "Kai". Si un remake ne me parait pas impossible suivant la mouvance Pretty Guardian Sailor Moon Crystal (bien qu'il y ait de la marge entre réadapter 15 tomes d'un côté, 28 de l'autre), j'exclus catégoriquement la possibilité d'un Saint Seiya "Kai", tant les trames du manga et de l'anime diffèrent sur de nombreux points (surabondance de personnages inédits parasitant l'arc pré-Sanctuaire, lien intime entre Poséidon et Asgard...), ce qui ne contribuerait qu'à saccager davantage les libertés scénaristiques d'époque. Certes, avec l'expérience, nous avons tous appris qu'un des buts ultime de Tôei Animation semble être de repousser encore et toujours les limites du pire. En tout cas please, pretty please, pas de Saint Seiya - Soul of Gold saison 2 si c'est pour insérer une nouvelle intrigue à la pelleteuse dans la trame principale et confier l'animation à des stagiaires payés au lance-pierre - quoique non, d'après un spécialiste du milieu, Tôei Animation serait apparemment le studio qui choirait le plus ses animateurs. Les trois du fond qui ricanent, la ferme.

T'étais pas censé ne jamais dire
adieu et ne jamais t'arrêter, toi ?
Que dire d'autre pour être complet ? Kôzô Morishita aurait aussi révélé que Tôei Animation fait passer le créatif avant le lucratif (j'ai, personnellement, toutes les peines du monde à y croire), et qu'une suite au film Saint Seiya - Tenkai Hen Josô n'est pas à exclure, même si rien n'est prévu pour le moment, Masami Kurumada trouvant le ton du film trop adulte. Bon, d'une je suis en total désaccord avec l'auteur sur ce point là, de deux je pense que cette déclaration n'est que de la langue de bois. Et quand bien même le film aurait une suite (probabilité déjà proche du néant absolu), il faudrait réunir à nouveau les conditions d'époque pour en maintenir la qualité, ce qui, bien que possible malgré le décès de Shingo Araki, demanderait un investissement conséquent... et de sérieuses garanties vu la débâcle passée.

Voilà, c'est tout. Alors bien sûr, je n'ai pas sorti tout ça du chapeau, les sources sont multiples : forum SaintSeiyaPedia, comptes rendu rapportés sur Facebook (Taizen Saint Seiya, tumblr Saint Seiya History), etc... Merci à tout ceux qui se reconnaîtront, donc 😇

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⁽¹⁾ Yoshihiko Umakoshi, character-designer et superviseur de l'animation de la saison 1, avait déclaré avoir simplifié le design des Cloths en vue de facilité le travail des animateurs. Ainsi, le retour des Cloths massives dans la saison 2 était voué à l'échec sur le plan technique. Précisons que le staff principal de la saison 1 (le réalisateur Morio HatanoYoshihiko Umakoshi et la scénariste Reiko Yoshida) n'ont pas rempilé sur la saison 2, officiellement car ils étaient engagé sur d'autres projets, officieusement car le planning de production de la série était catastrophique. Juste avant la fin de la saison 2, le coloriste historique de la licence, Kunio Tsujita, avait déclaré sur son Twitter ne pas vouloir se rendre à la fête de fin de production de son dernier travail (Saint Seiya Omega), estimant que les producteurs travaillaient de manière déplorable.

⁽²⁾ L'édition Bluray a malgré tout permis de corriger un grand nombre de plans. Attention à ne pas vous tromper en cas d'investissement, car AB a commercialisé les deux versions dans l'hexagone, la bonne étant celle-ci.

⁽³⁾ Dans son ouvrage Akira Toriyama - Le maître du manga, Olivier Richard révèle que l'achat des droits de Dragon Ball par la Fox pour le grand écran a bloqué toute nouvelle adaptation animée de la licence jusqu'à la sortie du long métrage américain, raison pour laquelle il a fallu attendre de longues années avant de revoir du Dragon Ball en animation télévisuelle ou cinématographique. 
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mercredi 7 décembre 2016

Sailor Moon, Saint Seiya, Macross Delta : artbook de fin d'année

Comme je le dis depuis quelques temps maintenant, les artbook et autres databook se sont tellement raréfiés (en partie victimes de la standardisation des livrets accompagnant les DVD & Bluray japonais) qu'il faut soutenir chaque nouvelle initiative jugée intéressante. Contre toute attente, cette fin d'année se révèle anormalement faste en ce qui me concerne, avec pas moins de six sorties à surveiller de près dont trois déjà disponibles : les artbook anniversaires Sailor Moon et Saint Seiya, ainsi qu'un ouvrage dédié à Macross Delta. A ce sujet, pour commander des artbook pesant généralement leur poids, je ne saurai trop vous conseiller Amazon; car même si vous paierez une taxe pour toute commande supérieure à un plafond que je pense être 3000¥ (destinée à faire sauter d'éventuels frais de douane DHL bien plus coûteux), cela vous reviendra toujours moins cher que CD Japan et ses frais de port assez élevés pour ce type de produit. Et la livraison se fait en 48h.

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On commence par l'ouvrage Pretty Guardian Sailor Moon - 20th Anniversary Book, le plus décevant des trois en ce qui me concerne, sans pour autant être inintéressant. Publié le 18 octobre 2016 par Kôdansha (éditeur historique du manga de Naoko Takeuchi), cet artbook souple de 160 pages (2480¥) célèbre, comme son nom l'indique, le 20ème anniversaire de l'oeuvre, donnant une part belle à la grande exposition qui s'est tenue d'avril à juin 2016 au complexe Roppongi Hills à Tôkyô. Après une première partie faisant office de catalogue de l'expo (ne permettant hélas pas d'apprécier pleinement les quelques nouvelles illustrations de Naoko Takeuchi, couverture mise à part), l'ouvrage traite des multiples goodies, passés et présents, avant de proposer une rétrospective de la série animée d'époque, suivie de la plus récente : Pretty Guardian Sailor Moon Crystal. Quelques pages sont d'ailleurs dédiées aux nouvelles seiyû des Sailor Guardian (Kotono Mitsuishi étant toujours là dans le rôle d'Usagi) ainsi qu'aux comédies musicales anciennes et récentes. Figure aussi une interview croisée entre Akiko Kosaka (qui a écrit et composé de nombreuses chansons comme Tuxedo Mirage et Moon Revenge, ou plus récemment Gekkô) et Anza Ooyama, seiyû d'Usagi / Sailor Moon dans les premières comédies musicales - dont les seiyû des Sailor Guardian formèrent le groupe Moon Lips, interprétant la seconde version de Moonlight Densetsu. Bref, un artbook pas déplaisant, mais dont j'attendais bien plus côté illustrations.




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Vient ensuite le Saint Seiya - 30th Anniversary Book ~ Sanctuary, publié le 21 octobre 2016 par Takarajimasha (2500¥) à l'occasion d'un autre anniversaire : le 30ème des célèbres Chevaliers du Zodiaque. Cela peut paraître étrange que Kurumada Production soit passé par un autre éditeur que les historiques Shûeisha et Akita Shôten, mais il s'agit peut-être d'une astuce pour pouvoir intégrer à la fois du contenu Saint Seiya classique et Saint Seiya - Next Dimension. A travers 160 pages scindées en plusieurs catégories, cet artbook (accompagné d'un poster dépliant) présente de très nombreuses illustrations de Masami Kurumada (dont une bonne partie pleine page), aussi bien couleurs que noir & blanc, ainsi que bichromes tels les chapitres colorisés du manga. L'occasion pour moi de découvrir certaines raretés que je ne connaissais pas. Les dernières pages proposent quelques rubriques spéciales : un lexique des termes de l'univers Saint Seiya, une description des principaux personnages et de leurs techniques, une compilation des discours les plus emblématiques, et une surprenante étude sur la place des femmes dans l'oeuvre. En résumé, un ouvrage dont la dénomination artbook n'est pas volée, sous réserve d'apprécier un tant soit peu le trait de Masami Kurumada. Je ne saurai dire ce qu'il vaut en comparaison des précédents recueils d'illustrations de l'auteur (n'en possédant aucun), mais il me semble assez complet. Par ailleurs, celui-ci incluant déjà du contenu Poséidon et Hadès, il ne faut pas s'attendre à des volumes supplémentaires, comme pourrait le laisser suggérer le "Sanctuary" de son titre.




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Terminons par l'artbook Macross Delta - Character Design Works, publié le 2 décembre 2016 par Ichijinsha (2200¥) et dédié au dernier opus en date de la saga spatiale créée il y a plus de 30 ans par Shôji Kawamori, dont je ferai peut-être une review une fois tous les Bluray japonais sortis. Point de mecha-design ici car comme son titre l'indique, les 96 pages du livre compilent les travaux de recherche sur la création des personnages, tout d'abord imaginés par Chisato Mita (qui a également signé la couverture de l'artbook) puis adaptés en animation par Majiro et Masaru Shindô. L'occasion de voir que les protagonistes de l'histoire sont passés par de nombreux look avant leur apparence finale. Nous sommes ici en présence de ce que j'évoquais un peu plus haut, à savoir du contenu déjà présent dans les livrets de l'édition vidéo, bien que l'artbook offre quand même de nombreux croquis inédits. Si je déplore la taille de certaines planches, j'aime tout particulièrement les dessins originaux de Chisato Mita (avant l'application du "filtre animé"), notamment les personnages du royaume de Windermere. Autre point très appréciable : la rubrique "illustration gallery" qui a la bonne idée de proposer, en marge des premières illustrations promotionnelles pleine page, divers sketch réalisés et postés par Majiro et Chisato Mita sur leur compte Twitter tout au long de la diffusion de la série. L'ouvrage se termine par une interview individuelle des trois character-designer et de quelques animateurs.





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Rendez-vous l'année prochaine pour les trois autres artbook, tous dédiés à la même série. Indice : une pépite visuelle pour une purge scénaristique 😆
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